CAUCA
Nom des habitants : Caucano
Le département du Cauca a été créé en
1886.
Sa superficie est de 29 308 km². Les zones montagneuses occupent
80% de son territoire. S'y dresse le Massif colombien (partagé
entre les départements du Cauca et du Huila), point de rencontre
des cordillères centrale et cccidentale et lieu de naissance des
fleuves Magdalena, Cauca, Caquetá et Patía. Le
département est bordé par ceux du Tolima, du Huila, du
Caquetá, du Putumayo, du Nariño, du Valle del Cauca et par
l'océan Pacifique.
De très beaux paysages s'offrent à la vue des visiteurs,
comme ceux qu'il est possible de contempler dans le parc naturel
national du Puracé, avec ses nombreux lacs, eaux thermales et
cascades.
A l'époque préhispanique, la région était
habitée par des tribus indigènes, notamment les
Guambianos, les Peaces et les Pijaos. Certaines d'entre elles ont
réussi à survivre et résident aujourd'hui dans des
réserves indiennes. Sebastián de Belalcázar fut le
premier Espagnol à explorer cette région.
Le département compte actuellement près de
1 345 000 habitants. La population y est répartie de
façon générale en trois grands groupes : au centre,
les Blancs et les Métis (56% de la population); dans la
région est de Tierradentro, les communautés
amérindiennes (21%); sur la côte du Pacifique, les
descendants d'Africains (23%).
L'économie du département repose pricipalement sur la
production agricole : canne à sucre (deuxième producteur
national), maïs, yuca, banane, café, blé, riz,
haricot, tabac, pomme de terre, cacao. L'élevage du
bétail, l'exploitation des richesses minières (or, argent,
platine, charbon ), les produits industriels (le papier notamment)
sont des sources de revenus importantes.
Capitale : Popayán
Popayan, « la cité seigneuriale de la
Colombie », a été fondée par le
conquérant espagnol Sebastián de Belalcázar en 1537
au pied du volcan Puracé. Son nom provient des mots
indigènes
pop, signifiant
« empereur », et
Payan , le nom du
cacique qui régnait sur la région à cette
époque. Sa population avoisine les 250 000 habitants.
Maintes familles de Popayan se sont fait un devoir de préserver
le riche héritage culturel légué par leurs
ancêtres. La ville est le berceau de grands écrivains,
d'illustres politiciens et de héros de l'indépendance
colombienne.
L'Université du Cauca, l'École Mayor, l'Université
Antonio Nariño et l'Université coopérative y
dispensent un enseignement de haut niveau.
La cité est elle-même un
« monument »; elle abonde en bâtiments de
style colonial et maisons blanches exquises ornés de balcons, de
fontaines et de fleurs. En 1983, le centre urbain a été
frappé par un séisme dévastateur qui prit beaucoup
de vies humaines et détruisit la majorité des
constructions coloniales. En peu de temps, grâce à la
volonté inflexible de ses habitants, celles-ci furent
reconstruites dans leur style original.
La capitale est un important centre religieux abritant de nombreuses et
belles églises comme la cathédrale de Popayán
appelée Notre Dame de l' Ascension, les églises de San
Francisco, du Carmen, de l'Incarnation, de Saint Joseph, de
Saint-Domingue, de Saint Agustin, la chapelle de Bethléem et de
l'Ermitage, la première église de la ville, construite en
1546.
Les amateurs d'art, d'architecture et d'histoire peuvent se rendre au
Musée national Guillermo Valencia, au Musée d'art Edgar
Negret, au Musée Martínez, à la Maison Mosquera, au
Pont del Humilladero, à la Tour de l'Horloge, au Morro de
Tulcán, à l'hôtel Monasterio. Une visite au
Musée d'art religieux permet de découvrir des
pièces d'un grand savoir-faire artistique et d'une valeur
inestimable : peintures, sculptures, ostensoirs parés de pierres
précieuses et d'or, entre autres.
L'événement le plus important de l'année est la
célébration de la Semaine sainte qui rassemble des
milliers de pèlerins venus des quatre coins de la Colombie.
Popayán fut la première ville à être
désignée « Cité de la
gastronomie » par l'UNESCO en 2005.